D’être apparue, la lumière s’obscurcit. Elle se métamorphose dans la transparence des ombres, se prive d’elle-même dans la brume qu’elle traverse.
Elle nous confie plus qu’une vision, illumine peut-être
ce qui ne peut être vu.
Philippe
Mathy (Jardin sous les
paupières)
Les fenêtres du jour ont
peine à s’ouvrir. Les arbres dessinent dans la brume basse d’obscurs
hiéroglyphes. En tentant de les déchiffrer, tu franchis la frontière d’un rêve
qui te ramène à la vie, sans savoir quel pont il t’a fallu emprunter pour te
retrouver.
Philippe Mathy (inédit)
Rencontre de la lumière et de la brume. Le matin rampe sur la prairie pour lui confier son silence. La nuit se retire comme l’eau sombre de l’Escaut. D’autres portes sont à ouvrir pour entrer dans le jour.
Philippe Mathy (inédit)
Je cherche une demeure dans le travail obscur d’une modeste lumière.
Une lumière comme un accroc dans l’étoffe de brume posée
sur le corps du monde, une lumière où l’espérance pourrait filer sereine, sans
se soucier de l’étroitesse de ses rives.