samedi 29 septembre 2012

Brumes hautes







D’être apparue, la lumière s’obscurcit. Elle se métamorphose dans la transparence des ombres, se prive d’elle-même dans la brume  qu’elle traverse.
Elle nous confie plus qu’une vision, illumine peut-être ce qui ne peut être vu.

Philippe Mathy (Jardin sous les paupières)


Les fenêtres du jour ont peine à s’ouvrir. Les arbres dessinent dans la brume basse d’obscurs hiéroglyphes. En tentant de les déchiffrer, tu franchis la frontière d’un rêve qui te ramène à la vie, sans savoir quel pont il t’a fallu emprunter pour te retrouver.

Philippe Mathy (inédit)


Rencontre de la lumière et de la brume. Le matin rampe sur la prairie pour lui confier son silence. La nuit se retire comme l’eau sombre de l’Escaut. D’autres portes sont à ouvrir pour entrer dans le jour.

Philippe Mathy (inédit)


Je cherche une demeure dans le travail obscur d’une modeste lumière.             
Une lumière comme un accroc dans l’étoffe de brume posée sur le corps du monde, une lumière où l’espérance pourrait filer sereine, sans se soucier de l’étroitesse de ses rives.

Philippe Mathy (Jardin sous les paupières)