samedi 9 décembre 2017

Admira'tif

Un billet rapatrié de mon autre blog (http://moeursethumeurs.blogspot.fr). Je ne suis pas collectionneur sinon des noms de salons de coiffure. J'ai constitué cette collection progessivement (un peu avec l'aide de Gabrielle). N'hésitez pas à me faire part, vous aussi, de vos trouvailles. Les photos sont les bienvenues.

Je suis plein d'admiration pour la créativité des coiffeurs. Non pour leurs talents de capilliculteurs - je ne peux en juger, mon passage chez eux ne se justifiant plus - mais pour les noms qu'ils donnent à leurs salons. Ces professionnels n'hésitent pas à couper les cheveux en quatre pour se trouver un nom qui leur donne bel hair. Même si certains sont un peu tirés par les cheveux.
En voici quelques-uns glanés au hasard de mes déplacements en Belgique et en France:



- Les Mots tifs
- Diminue-tifs
- Atmosp'hair (Tournai)
- Changement d'hair
- L'Ac'tif
- Réac-tif
- Admira-tif
- A'hair coif
- Bel hair (Vaulx)
- Hair du temps (Argenton-sur-Creuse)
- Val Hairie
- Fée Hair'ique (Bovigny-Boyeffles)
- Hair Borist
- Hair du Large (Péronnes-lez-Antoing)
- Addy Tiff
- Pl' Hair
- I.D' Coiff (Argenton-sur-Creuse)
- Aur' Kidécoif (Le Dorat)
- Coiff' Emoi
- Figura-tif
- Séduc' tif
- Imagin' Hair
- Révolution' Hair
- A Capello
- Cap' tif
- Evolu' tif
- Mille N' Hair (Locminé)
- Ysatif
 - Cris L' Coif (Chambon-sur-Voueize)

Et ceux-ci encore, magnifiques, que me transmet Gabrielle ce 14 janvier 2018:
- Prim' Hair
- Report' Hair
- Epi-Tête (Herstal)
- L'Aqua-Feuse (Vottem)
- Hair Marin (St-Malo)
- Frizeliss (La Baule)
- Bul d'Hair et Quoi F'hair (Vandœuvre-lez-Nancy)
- Beau de l'Hair (Nantes)
- Coupe d'Enf' hair (Lille)

On voit par là que les coiffeurs ont de l'humour. En tout cas, un humour qui leur est propre.
Personnellement, j'éviterais d'aller au salon "Réac-tif". On sait que les coiffeurs sont bavards. Celui-là ne doit nous épargner aucune de ses opinions dénigrant les jeunes, le progrès, l'évolution des moeurs. Ou même l'hair du temps.
J'ai des propositions que j'offre bien volontiers à tout néo-coiffeur qui s'installe:
- Hair' bicide, le salon où vous ne venez qu'une seule fois!
- Hair' issé, le spécialiste des coiffures punks.
- Hair Nanny (convient particulièrement à un salon tenu par une grand-mère et situé rue Victor Hugo).
- Ap' hair-i-tif (pour un salon voisin d'un bistrot).
- Hair' Rudy (une proposition pour un élu wallon qui pourrait peut-être prochainement être obligé de se recycler. Il pourra faire profiter ses clients de tout ce qu'il appris).
- ou encore, plus original, "Ça? Long! De quoi? Fur! "
(Un conseil: évitez Hair' oïne: risque d'attirer une clientèle particulière).
Ne me remerciez pas, tout le plaisir est pour moi.
Résumons-nous: les capilliculteurs ont un humour décoiffant.


P.S.: vu à Châteauroux le 25 avril 2018, le salon, si poétique, A-Paulin'Hair.
Et encore (à Tournai) De mèche avec vous.
P.S.bis: rue Demot à Bruxelles, Hair France (transmis par Pierre C.)


Et encore: 
Salon de l'Estu'hair, à Pauillac, face à l'estuaire de la Gironde.
Jenif Hair, à Châtillon-en-Bazois (Nièvre)



dimanche 3 décembre 2017

Questions hivernales

Les premiers frimas arrivent, des gelées nocturnes, quelques flocons. C'est le moment que l'homme choisit pour se poser quelques questions existentielles. Où a-t-il rangé ses gants? Où est le grattoir qui lui permettra d'ôter le givre de son pare-brise? A-t-il mis de l'antigel dans son lave-glace? Y a-t-il encore du gaz ou du mazout dans la cuve? Pourquoi n'a-t-il toujours pas fait poser du double vitrage? Quel est cet oiseau trapu et au gros bec dans la mangeoire? A quand remonte le dernier ramonage de sa cheminée?
On voit par là que le début de l'hiver est propice au questionnement. Et comme les choses sont bien faites, les soirées d'hiver sont longues. Elles laissent le temps de trouver des réponses. 



jeudi 30 novembre 2017

C'est aujourd'hui

When I'm Sixty-Four 

(John Lennon & Paul Mc Cartney)
(extrait)

When I get older losing my hair
Many years from now
Will you still be sending me a valentine
Birthday greetings, bottle of wine?
If I'd been out till quarter to three
Would you lock the door?
Will you still need me, will you still feed me
When I'm sixty-four?



dimanche 19 novembre 2017

Les oiseaux de la Brenne

La Brenne, située à l'ouest du Berry, c'est le pays des 1.000 étangs. Qui sont en réalité 2.300 (si on ne retient que ceux qui font plus de 5.000 m2) et représentent une surface de 9.000 ha. Tous ces étangs ont été créés par l'homme, la majorité d'entre eux entre le XIVe et le XVIe siècle.
Un pays connu essentiellement des randonneurs et surtout des ornithologues. Des paysages d'étangs, de marais, de landes, de prairies, de bois, de buttons (de petites buttes de grès rouge façonnées par l'érosion). La Brenne constitue l'une des plus importantes zones humides continentales françaises. Elle fait partie des sites de la Convention internationale de Ramsar pour la préservation des zones humides. On y trouve une extraordinaire population d'oiseaux, de très nombreuses variétés. En voici un tout petit aperçu (merci aux ornithologues avertis de corriger mes éventuelles erreurs).
Pour plus d'information sur la Brenne, voir le site du Parc naturel régional:                             http://www.parc-naturel-brenne.fr/fr/



Héron garde-bœufs


Aigrette garzette


Bergeronnette grise 



Blongios nain


Milan noir


Chevalier aboyeur



Grues en migration


Grand cormoran



Héron cendré



Héron pourpré


Grèbe huppé


Martin-pêcheur


Mouette rieuse



Hérons garde-bœufs


Râle d'eau


Hérons garde-bœufs




Bihoreau gris



Cygne tuberculé


Tarier pâtre (f)


Tarier pâtre (m)

lundi 13 novembre 2017

Des vaches

"Oui, j'ai de l'admiration pour la vache car elle est impassible. Elle ne joue pas au tiercé. Elle ne hurle pas dans les stades. Elle ne se gare pas en double file. Elle n'envoie pas de lettres anonymes. Elle ne se met pas au garde-à-vous. Elle n'utiise pas de tondeuse à gazon. Elle n'écoute pas la radio à tue-tête. Oh bien sûr, son parcours est tracé: elle vit, elle meurt. Vous vous trouvez sans doute beaucoup plus malin?"
François Morel, Meuh!, Folio 6220, 2015.

"Les vaches nous engagent à devenir ce que nous sommes: des ruminants. Nous ruminons, oui, nous laissons les pensées naître en nous, faire leur place en nous. Ruminants: nous irons dans la rue miner ce qui nous nie." (...)
"Les vaches sont-elles sacrées? Gandhi (...) le dit: il faut respecter Mère Vache, car elle est toutes les vies faibles du monde qu'il faut protéger partout dans le monde. (...) 
Les vaches sont-elles sacrées? Elles le sont en Afrique noire, chez ces éleveurs qui ne les abattent jamais, et traitent le lait qu'elles donnent avec respect, en évitant de le renverser car le monde est né d'une goutte de lait." (...)
"J'aime tes sabots, couleur d'escargot. Même tes sabots le disent: y a pas le feu. T'y vas mollo, tu pèses entre 600 et 800 kilos, mais les traces que tu laisses sur l'herbe des prairies, sur la boue humide des chemins sont à peine visibles. Tu passes discrètement, toi qui pourrais ramener ta fraise parmi les coquelicots. Mais la frime, tu laisses ça à d'autres animaux, surtout à l'homme."
Christian Laborde, La cause des vaches, éditions du Rocher, 2016 (à lire pour défendre, précisément, la cause des vaches)           




















mercredi 20 septembre 2017

Les Lapidiales

Une ancienne carrière à Port d'Envaux, au nord de Saintes (Charente maritime). Un chantier perpétuel y a été ouvert où des scupteurs se succèdent, poursuivant, chacun à sa manière, l'œuvre des précédents. Ils viennent de partout: de France, de Turquie, de Colombie, du Zimbabwe, du Portugal,  de Russie, du Sénégal, d'Inde, de Nouvelle-Zélande et d'ailleurs.
Le lieu est ouvert en permanence, à qui veut le visiter. Une volonté des concepteurs: (extrait du Manifeste des Lapidiales)
"Pour qu’une œuvre d’art acquière sa dimension sociale, elle doit s’offrir à la vue d’un public. Malheureusement, la plupart de ces créations ne sont visibles que dans des musées où, transplantées, elles éprouvent bien du mal à exister dans leur idée première. Il en va ainsi de la sculpture qui, bien qu’étant par essence un art public, ne trouve que trop peu dans et hors la cité, la respiration qu’elle appelle.
En investissant un site, des artistes, invités à travailler la pierre du lieu, pourront faire œuvre commune autant qu’individuelle, sur un chantier exponentiel dont il conviendrait de ne pas connaître le terme… témoin permanent d’émotions fugitives, la pétrification de l’éphémère.
Il s’agit non seulement d’instaurer dans le temps un rapport émotionnel entre la vie et la matière, mais aussi, dans le même élan, de jeter un pont en direction des générations futures, en témoignage des êtres que nous sommes aujourd’hui.
La sensibilité et la force d’expression devront prendre le pas sur le concept.
Si, d’une idée puissante, peut naître une œuvre d’art en dépit de l’académisme « conceptuel » de l’establishment qui a ravagé le paysage artistique de la seconde moitié du vingtième siècle et sévit encore en ce début de vingt et unième, seuls auront fait œuvre d’artistes ceux qui l’auront traduite en formes, en mots, en gestes, en images ou en notes, passés au crible de la sensibilité, de l’imagination de la technique et du savoir faire.
Notre ambition : commencer un chantier dont on ne verra pas la fin, mettre sa technique et son talent au service d’une œuvre commune tout en sachant que, même anonymes, inspiration et travail participent d’une essence unique : celle de l’humain."
http://www.lapidiales.org













Photos prises en septembre 2017.