samedi 23 juin 2018

Le long de la Glane

Balade le long de la Glane, en Haute-Vienne, à la sortie de Saint-Junien, là où Jean-Baptiste Corot peignit de nombreuses toiles au milieu du XIXe siècle. On y rencontre un rougegorge très familier, un cincle plongeur, des osmondes royales, des nénuphars, des libellules, une nature très vivante.













jeudi 21 juin 2018

La vie

Partout, les campagnes résonnent de cris d'alarme: la biodiversité se meurt. Les populations d'oiseaux, d'insectes, d'amphibiens, de mammifères déclinent drastiquement. L'inquiétude est bien réelle.
Il existe cependant quelques régions où, même si elles ne sont pas totalement à l'abri de disparitions d'espèces, on peut à tout moment voir voler des papillons et entendre chanter des oiseaux. C'est le cas ici en Brenne. Et il n'y a pas de mystère: une région essentiellement d'élevage et donc de pâtures (et donc peu ou pas de pesticides), des haies (qu'on appelle ici bouchures), des étangs, des mares, des fossés et des rivières, des landes et une faible densité de population. Il n'en faut pas plus pour que la vie s'exprime joyeusement. Faune et flore sont d'une richesse exceptionnelle. Ici, les vitesses des voitures devraient être limitées non à 80 km/h mais à 30, si on veut éviter d'écraser oiseaux et surtout papillons. La difficulté des papillons, c'est qu'ils papillonnent et qu'il est bien difficile d'anticiper une trajectoire qui apparaît totalement aléatoire.


















Post-scriptum: Un bémol à cet enthousiasme brennou: la Nouvelle République de ce 3 juillet 2018 signale que les effectifs de guiffettes moustacs, oiseau emblématique des étangs de la Brenne, sont en baisse inquiétante. "Jusqu'il y a peu, on comptait une vingtaine de colonies, soit  20 à 25% de la population française, explique Jacques Trottignon, directeur de la réserve naturelle de Chérine. On n'en compte plus que neuf aujourd'hui. C'est une espèce qui aime les étangs avec des nénuphars, mais comme on en a de moins en moins..." Même la foulque macroule disparaît. Et on ne compte plus en Brenne que cinq mâles butors étoilés.